EDITO: THE SHOW MUST GO ON

Cette saison du championnat suisse de course de côte défraye la chronique pour des raisons plus sombres que celles auxquelles on s’y attend. Après Hemberg et Ayent-Anzère ponctuées d’incidents graves, Oberhallau se termine tragiquement.

Inévitablement, le débat de la dangerosité des courses de côte va refaire surface, comme à chaque fois. En sports mécaniques comme en ski ou autre discipline considérée comme dangereuse, après qu’un épisode mortel se soit produit.

Les risques font partie intégrante de l’activité que l’on choisit, qu’elle soit accomplie aussi bien en professionnel qu’en amateur. Aux pilotes de sport auto de les apprivoiser, les dompter, les réduire. Tout se joue au millimètre près. C’est ce qui fait aussi la beauté de ce sport et en établit les règles : celui qui ne prend pas de rsiques ne gagnera jamais. Chaque pilote en est parfaitement conscient. L’accident – bête – doit, à un moment ou à un autre, se produire. Personne n’est à l’abri d’une erreur, d’une casse mécanique ou d’un élément perturbateur externe, surtout lorsque l’épreuve se déroule sur route et dans un
environnement naturel.

On aura beau user de tous les stratagèmes pour réaliser des aménagements au bord du tracé, dresser des chicances pour réduire la vitesse. Tant que la vitesse, justement, sera l’objectif premier, le risque zéro sera inexistant. Limiter la puissance des autos? Fixer des limites de vitesse comme nous l’avions vu sur la Nordschleife en 2015? Les limites de la physique sont ce qu’elles sont et à défaut de diminuer le nombre de décès en course ou sur piste, c’est le spectacle qui en pâtira le premier.

Certes, la formule 1 a su faire sa mue dans ce domaine, puisque la discipline n’a, durant 20 ans entre Ayrton Senna et Jules Bianchi, plus connu de décès en course. Mais à quel prix? Nos courses régionales sont organisées pour la plupart par des bénévoles, chapeautées par des associations à but non lucratif et ne peuvent installer une infrastructure lourde et onéreuse qui ne pourra, à tout le mieux, que réduire de quelques pour-cents un risque de facto omniprésent.

Dans notre société ultra judiciarisée, où il faut une solution à chaque problème, on a oublié finalement que la course, qu’elle soit automobile, pédestre, cycliste ou nautique, est le reflet de la nature humaine. Laissons donc à ces gladiateurs le mérite d’oser prendre des risques et, surtout, de les accepter.

Le week-end dernier, Martin Wittwer, comme d’autres avant lui, en a payé le prix fort. Plus que jamais, la famille du sport auto helvétique se doit d’être unie pour que perdure cette passion. Pour nous, mais aussi en mémoire des disparus qui, jamais, n’auraient
accepté que le spectacle s’arrête.

 


SOMMAIRE RA N°35/2017 (31.08.217)


 

SPÉCIAL ÉTATS-UNIS

Marché américain au crible

Automaten-Meyer AG, spécialiste des boîtes auto
L’univers des hot rods

Monster Jam
Films made in USA
La course de côte Pikes Peak
Indianapolis, capitale du sport auto?
Road trip en Mustang
Les Suisses en drag racing

ACTU

Ofrou Permis pour boîte auto étendu aux véhicules manuels?

ESSAI ET PREMIÈRE

Ford Edge Titanium 2.0 TDCi
Porsche Cayenne 2017

SPORT

CS Montagne Retours sur Les Rangiers et Oberhallau
Formule 1 Hamilton triomphe dans les Ardennes

Blancpain GT Series Fässler retrouve le podium

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