LE CINÉMA À L’AMÉRICAINE DE RETOUR À COSSONAY

La deuxième édition du ciné drive-in du TCS-Vaud est agendée aux 30 juin et 1er juillet 2017 sur les pistes de conduite.

Deuxième édition

Un parfum de culture populaire américaine embaumera les pistes de conduite du TCS à Cossonay. La section vaudoise de l’association y organise les 30 juin et 1er juillet 2017, en collaboration avec le cinéma Casino de Cossonay, la deuxième édition de son ciné drive-in. Les organisateurs ont reconduit la manifestation dans la mesure où la fréquentation de l’année dernière s’est révélée plus qu’honorable. Quelque 1000 personnes et plus de 200 véhicules avaient convergé durant trois soirs vers le centre technique de Cossonay pour visionner «Independence Day», «L’Age de glace» et «La vache».

100 places de parc et 500 places assises

La programmation de la deuxième édition a elle aussi belle allure avec deux comédies, «Braquage à l’ancienne» projetée le 30 juin, et «Demain tout commence» prévue le 1er juillet. Encouragé par le succès de 2016, le TCS-Vaud a introduit quelques changements pour le rendez-vous de cette année. La zone drive-in offrira cent places de parc au lieu de soixante. Quant aux gradins couverts, ils pourront accueillir quelque cinq cents spectateurs. Parmi les autres nouveautés figurent des essais de véhicules Mercedes, Volvo et Mazda, ainsi qu’un jardin de la circulation pour les enfants. Le traditionnel coin restauration complète le tableau des réjouissances.

Un phénomène qui s’essouffle

Le phénomène des autotheaters souffre d’un net reflux en terres étasuniennes, où il est attaqué de front par l’hégémonie des technologies numériques, Internet en tête, et par les nouveaux modes de consommation qui leur sont liés. Elles sont loin, très loin les années 1950 et 1960 où certains ciné drive-in de l’Etat de New York rassemblaient près de 2500 voitures, où ils représentaient un véritable rituel social entouré d’une aura sulfureuse. «Le cinéma se consommait dans sa voiture. Pour les jeunes, le drive-in constituait un espace à soi que l’on rejoignait en jean et tee-shirt avec ses amis, son copain ou sa copine, où l’on pouvait donner libre cours à ses pulsions. En parallèle, un lieu de consommation émergeait, avec la vente de hamburgers et de pop-corn», explique dans une interview au quotidien genevois Le Courrier Frédéric Martel, docteur en sociologie et écrivain.

„Une animation“

Agonisante aux Etats-Unis, l’association voiture et septième art peut-elle s’enraciner dans la culture helvétique? Pascal Miéville, gérant du cinéma Casino, demeure réaliste: «Dans notre pays, le drive-in incarne un type de divertissement qui sort des sentiers battus, mais il n’a, selon moi, pas vocation à se populariser. A l’image des autres manifestations open air, il reste tributaire de la météo, souvent imprévisible dans nos contrées. Il représente également un gros risque financier en raison des investissements qu’il suppose en matière d’infrastructures.» Le gérant du cinéma Casino met l’accent sur un aspect plus technique: «Les voitures modernes s’accommodent mal des autotheaters. Quand il pleut, les spectateurs doivent mettre le contact pour actionner les essuies-glace. Or, très souvent, cette manœuvre enclenche automatiquement les feux de jour, créant  des lumières parasites.» Hélène Isoz, pour sa part, relativise. «Nous n’avons pas conçu la manifestation dans le but de reproduire la culture américaine ou dans une perspective commerciale. Notre idée de base consistait à offrir une animation, des loisirs aux participants», explique l’attachée de presse du TCS-Vaud.

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