Monster trucks
Il y a les monstres hideux, cauchemardesques et assoiffés de sang comme celui qui hante la station scientifique en milieu polaire de «La Chose» de John Carpenter, et il y a les bestioles visqueuses un rien repoussantes dans leur aspect, mais tellement affectueuses et humaines du film «Monster Cars», qui vient de prendre possession des salles helvétiques. Extrait par accident de son environnement naturel lors d’une opération de forage pétrolier aux Etats-Unis, cet animal aux allures de pieuvre géante, baptisée Critch, se découvre une passion pour les imposants pick-up 4×4 dotés de roues géantes, les célèbres monster tucks, qui permettent aux jeunes Américains de rouler les mécaniques en compagnie de leurs copines.
Dodge brinquebalante
Dans son infinie bonté, Critch viendra en aide à Tripp, un jeune homme sans le sou qui passe une partie de ses journées à tenter d’assembler, sur la base d’une Dodge brinquebalante, l’un de ses monster trucks dont il rêve sur le vélo qui lui sert de moyen de locomotion. Accro au pétrole, la bestiole se glisse dans la voiture, l’épave en fait, du teenager pour y faire office à la fois de moteur encore plus puissant que les classiques gros V8 américains, de transmission intégrale, de freins, de direction…
Hommage à la culture automobile américaine
Un pick-up propulsé par une sympathique pieuvre: ce scénario original donne lieu à des scènes cocasses, burlesques truffées notamment de courses-poursuites entre Tripp, la police et les méchants industriels du pétrole qui veulent récupérer la bête pour la tuer. Honnête divertissement, «Monster Cars», réalisé par Chris Wedge, s’impose comme un hommage à cette culture automobile américaine friande de gros cubes et de machines délirantes.